« La première fois que j’ai plongé mes mains dans une cuve de teinture végétale j’ai compris l’origine essentielle qui ancre les textiles dans le paysage et plus vastement la terre. J’ai pu observer ce phénomène captivant, chimique voire alchimique, d’une plante qui offre sa substance colorée dissoute dans l’eau à une autre plante dont les fibres constituent la structure du textile.
Ce mariage instable, mouvant, délicat, surprenant, créé des nuances impossibles à obtenir avec la chimie de synthèse.
Depuis 10 ans, je travaille sur l’idée de « femme paysage ». En approchant les teintures naturelles, je découvre une autre dimension de la couleur et de la matière.
Quand on porte un tel vêtement, on n’a jamais été aussi proche du paysage. »