Crédits photos : Piera Artesani, Philippe Saada, Louis Barsiat.

J’ai découvert les kanthas, ces merveilles,

il y a quelques années grâce aux généreux échanges avec mes consœurs Melissa de Valera de la marque de mode éthique Takla Makan, ; et Isabelle Orhan sur l’île Saint Louis dans sa galerie Bamyan où je passe régulièrement chiner quelques textiles. C’est Isabelle qui m’expliqua un jour: « Ces femmes brodent en priant »…

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Puis mon chemin a croisé celui de l’association SHE France,

grâce à laquelle j’ai découvert un foisonnement de motifs et de couleurs, des déclinaisons de thèmes à l’infini, mais toutes singulières, qui ne vont pas sans me rappeler l’univers des batiks traditionnels qui m’est plus familier. Et puis j’ai pris conscience de l’extraordinaire engagement de l’association et de sa sœur indienne SHE India, dans l’envoi de camps médicaux, la construction d’ateliers, l’installation de purificateurs d’eau, le forage de puits, l’organisation d’un stage de formation à la prise de confiance et l’affirmation des femmes…

Points après points, sur les tissages aux couleurs de ses pensées,

elle a signé ses rêves

et nous a reliées.

Les kanthas sont brodés manuellement sur des khadis de soie,

étoffes constituées de fils filés à la main et tissés à la main, qui furent promues à son époque par Ghandi. Il disait que si les indiens portaient des vêtements en khadi, cela résoudrait les problèmes de chômage en Inde.

En tant que styliste et couturière,

j’adore les khadi pour leur brillance et leur « main » proche du papier de soie due à la présence de séricine (substance produite par les vers à soie qui gaine les fils), et leurs aspérités inhérentes au travail de la main.

Alors quand au travail de tissage s’ajoute celui des broderies,

on ne peut plus que s’émouvoir devant tant de beauté, de patience et de préciosité.

De la confection de l’étoffe à la broderie, un kantha met plusieurs mois à se matérialiser. C’est aussi la raison pour laquelle j’ai laissé dormir ces textiles dans mon armoire à collections, avant d’oser y toucher.

Avant de vous présenter mon travail de transformation, je tiens à vous préciser que si vous souhaitez acquérir un kantha dans son intégrité, ou en savoir davantage sur cet art, je vous recommande chaudement de visiter le site de SHE France et de suivre leur actualité.

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Finalement, il aura fallu la folie des premiers jours de confinement pour m’encourager à poursuivre à ma manière l’histoire de ces textiles et me décider à vous les proposer.

Cela a été émouvant de travailler sur les traces de la tisserande et de la brodeuse, et d’avoir entre mes mains tant d’abondance. J’ai essayé de respecter au maximum l’intégrité de l’étoffe et des motifs, en n’en jetant rien, en les associant à d’autres textiles plus simples pour valoriser leur complexité et en les doublant de fibres plus souples pour accompagner le « tombé ».

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Ces jupes sont des pièces uniques, leurs plis et leurs longueurs varient en fonction des dimensions et des motifs de chaque kantha.
Elles s’enfilent en détachant l’agrafe invisible posée sur mesure à votre tour de taille.

Elles sont vendues au prix de 300€, au showroom 62 rue de Charonne Paris 11, sur rendez-vous les samedis 6, 13, et 20 juin 2020, ou par correspondance en m’adressant votre choix et votre tour de taille au 06 63 02 09 24.

Quelques conseils techniques pour le choix des jupes en kanthas :

La forme s’adapte facilement à toutes les morphologies. Plus on la porte « taille haute », plus elle est évasée. Plus on la porte « taille-basse », moins elle s’évase. Si vous commandez à distance, communiquez votre tour de taille en cm là où vous souhaitez qu’elle tombe.

Les longueurs sont mesurées à l’endroit le plus court. Le pli formé par la fermeture sur le devant plonge et cache les genoux (sauf si on tourne la jupe et que l’on met ce pli dans le dos ou sur le côté).

Ma préférence personnelle va aux motifs blancs sur blanc ou sur beige, mais j’ai aussi choisi les couleurs vives que je sais que vous affectionnez. Difficile de choisir, elles ont toutes un petit truc magique!

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Une immense gratitude aux brodeuses indiennes pour leur magnifique travail…

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